Partenaire de la Fondation Excellence Ruralités, la Fondation Stanislas finance la scolarité de cinq élèves du Cours Clovis issus des milieux défavorisés, et s’est engagée dans un processus de partenariat pédagogique.

En 2017, Jean-Baptiste Nouailhac, directeur de la Fondation Excellence Ruralités, lance un projet hors-norme : ouvrir un collège à La Fère (Aisne), une ville de 3 000 habitants qui compte 47 % de chômage des jeunes et 37 % de décrochage scolaire, caractéristique de la « France périphérique ». Objectif : remettre ces jeunes en route grâce à une pédagogie adaptée, des classes allégées, un cadre apaisé et un suivi personnalisé.

Ouverte à tous, cette école-pilote baptisée Cours Clovis accueille aujourd’hui 70 enfants du CP à la 3e, quel que soit leur niveau scolaire. Parmi ces élèves, certains étaient en grande difficulté scolaire ou avaient perdu pied en raison du harcèlement scolaire qu’ils subissaient. Outre son soutient à la scolarité de cinq élèves, la Fondation Stanislas est aussi partenaire pédagogique du projet : comité scientifique, relecture critique des projets et correction des épreuves. De nombreux territoires ruraux ont été exclus des politiques d’éducation prioritaire pendant 35 ans et connaissent des taux de décrochage scolaire parfois abyssaux. Il est urgent d’y développer des écoles de qualité pour lutter contre la fracture territoriale et préparer l’avenir.

« Avec mon épouse et quatre jeunes professeurs nous avons ouvert le Cours Clovis en 2017 en Picardie. Les onze premiers élèves accueillis nous ont permis de développer une pédagogie adaptée qui repose sur des outils de bon sens :

– de petits effectifs, pour permettre un suivi personnalisé, ne laisser aucun élève sur le bord du chemin et permettre aussi aux plus doués d’exploiter leurs talents ;

– un uniforme, pour éviter le harcèlement lié aux marques, faire faire des économies aux parents et inviter les élèves à se différencier par leur intériorité ;

– une grande exigence dans le vocabulaire, l’orthographe, les textes lus et le savoir-être ;

– une relation étroite avec les parents, pour les soutenir dans leur rôle de premiers éducateurs.

Les résultats sont là : tous nos élèves savent lire en fin de CP ; tous ceux qu’on a présentés au brevet (sauf un) l’ont eu, et sans les points du contrôle continu. Nous ne déplorons ni absentéisme, ni harcèlement. L’an prochain, nous accueillerons une centaine d’élèves et prévoyons d’ouvrir une autre école sur le même modèle en Charente. »

Jean-Baptiste Nouailhac